29 juil. 2011

Les joies


Les joies de vivre à Miami et de réaliser que ton espagnol vaut de la merde… parce qu’il vient d’Espagne! Quelle idée de prononcer toutes les lettres d’un mot et de pas l’écorcher vif!
Ce que tu voudrais écorcher vif, c’est le technicien de C. qui t’explique qu’il faut que tu décapites un arbre pour que tu puisses jouir des plaisirs du câble télé, internet et du téléphone fixe que tu n’utilises que pour répondre aux sondages débiles auxquels tu n’es même pas qualifiée étant donné que tu es blanche comme neige, et que tu ne viens pas du sud!
Tu as beau appartenir  à une minorité… tout le monde s’en fout! Ta minorité à toi est bonne pour les fouilles dans les aéroports. Point.

Nouvelle maison. Nouvelles découvertes…
Que de démarches, que de mensonges et que de projets à finaliser avant de pouvoir te mettre dans ton lit, sans pouvoir fermer l’oeil de la nuit, vu que tu as une trouille inouïe de ne pas vivre dans un immeuble avec 5 étapes de sécurité! Ca va te faire un grand changement… tu sais déjà que tu vas devoir étudier tous les mouvements des arbres et de leurs ombres potentielles… les bruits de tous les animaux qui risqueraient à s’aventurer dans ton « backyard » que tu voulais grand pour les enfants… y compris les crocodiles! Tu ne vis pas à Miami pour rien!! Toi qui est allergique aux moustiques, à tout ce qui vole et qui ne raffole d’aucune créature vivante si elle ne sait pas dire bonjour, au revoir et manger à table!

Alarme:
Il t’en faut une… vu l’introduction que tu viens de faire de ton état nerveux et peureux…. C’est la première chose à faire avant même de penser nettoyer le comptoir de la cuisine… Installer l’alarme. Super technologie… elle sera sans fil… c’est 2011 ici!
Il faut donc que le câble soit installé avant elle… logique. (il paraît!)
Le service clientèle de la compagnie du câble, t’as donné le premier rendez-vous disponible… ça sera pour jeudi (10 jours plus tard) entre 11h du matin et 2h de l’après-midi. Quelle précision de merde! Pendant les 10 jours qui s’écoulent entre ton premier coup de fil et ton rendez-vous, ils vont te téléphoner tous les jours… carrément. Pas eux, personnellement… non! Leur machine! C’est nettement plus efficace paraît-il. (toujours 2011) Chaque jour ils vont te rappeler que tu as un rendez-vous à la date en question, et te donner la tranche horaire où ils veulent bien se pointer. Tu devras presser sur 1, ou 2 pour confirmer que tu veux toujours le rendez-vous… tu confirmes évidemment, tous les jours!
Arrive le jeudi… 9h30 du matin… “HOLA!! It’s C. We are here to install your cable. Where are you?” HEIN??? Mais vous êtes 1 heure et demi à l’avance bordel de merde…! Ca servait à quoi de te faire confirmer tous les jours leurs options super bien pensées? Tu lui expliques que son boulot était prévu pour 11h… et lui donnes rendez-vous à la maison, à 11 !! T’as rien inventé !

Il arrive à l’heure… Trop bizarre pour ce coin de la planète, qui n’a de concurrence que ton cher Liban.
Habib scrute le jardin… à la recherche du pylône électrique… « Madam ! The pole is in your neighbors backyard, I’m gonna try to go there and access it, otherwise, I won’t be able to install the cable »
Evidemment… il revient avec « I’m sorry… no one was there. I can’t do anything. I’ll have to come back. »
La tête que tu fais n’a même pas besoin d’être décrite.
« the earliest appointment available is next Tuesday between 2 and 5pm »
Incroyable…
Entre temps, Carlos l’entrepreneur est arrivé. Il va se charger de lisser les murs qui ont la texture d’un mouton ! Tu t’entends avec lui… et lui donne la clé de la maison… il paraît que tu ne dois pas venir ouvrir et fermer la maison pour son boulot ! Madame qui contrôle tout !! Tu passeras pendant la journée pour voir comment ça se passe, sinon, tu fais confiance et tu bouges.
Habib est parti.
Tu expliques à Carlos que tu es contente de bosser avec lui, même si tu as une tête dépressive, ce n’est pas à cause de lui, mais de l’autre Habib…
Tu ranges.
Tu te casses.

Vendredi Matin :
En route pour ton rendez-vous sacré des vendredis matins, manucure. Tu appelles Carlos et lui demandes quand est-ce qu’il compte commencer le chantier.
« I started today at 6 :30 am » !!!!! WOW !!!! Tu es plus qu’heureuse !!! Enfin un truc qui marche ! Tu croises les doigts.
10 minutes plus tard, Carlos t’appelle :
« Rafaella. There is a technician from C. here ! »
Ton « WHAT ???? » a probablement du réveiller tous les habitants à 2 kilomètres à la ronde.
Ton super-entrepreneur te raconte qu’il a dit au technicien (qui ne parle pas un mot d’anglais) que tu les attendais mardi dans l’après-midi et certainement pas vendredi matin ! 5 jours à l’avance…

Le second technicien de chez C. est nettement plus chiant. Tu évites  juste de l’insulter au téléphone… quand après 25 minutes de « que ? » « can you speak in english ? » « I’m sorry I don’t understand » etc… ton cher entrepreneur prend le téléphone et t’explique que pour installer le câble, il faut couper l’arbre dans ton jardin ! Autre cri d’horreur téléphonique… le deuxième technicien se casse…

Le manager de monsieur-le-deuxieme-technicien-qui-veut-couper-ton-arbre t’appelle :
« Good morning Mrs. S. Our technician called us to let us know that you have a problem communicating with him . » HA !!! Tu adores ça !!!
Et tu finis par confirmer, ce que tu avais déjà compris… il va falloir couper une partie des branches de ton bel arbre pour que la technologie fasse son voyage vers les murs de ta maison.
Prochain rendez-vous, lundi entre 11 et 2.


24 févr. 2011

Justement!


Il y a quelques semaines, j’étais en train de parler avec le Chef, quand N. s’approche et lui demande si nous avons des amandes.
Le toqué lui demande quel genre d’amandes elle souhaitait… entières, en poudre, farine, blanchies, en pâte, etc… (oui, c’est étonnant le nombre d’option qu’une amande vous offre!)
Elle lui répond : « euh,… non ! Je ne parle pas de CES amandes… je parle de celles qui ressemblent à des cerveaux ! »
Instantanément, je hurle d’horreur. « Sérieux !!!? »

Choqués, nous la regardons tous les deux en se demandant si c’est une blague pour une caméra cachée ou un autre truc du style…
N., le regard vide, nous souris et fait « alors ? »

« Non, sérieusement, tu veux dire des noix ?? », « noix, comme walnut ?? » « tu blagues, dis moi que tu blagues ! » toujours moi en hurlant… (pour ne rien changer)
Elle : « Enfin ça va Rafaella ! T’as pas besoin d’avoir une crise cardiaque… j’oublie tout le temps le nom de cette chose ! Ce n’est qu’une noix ! »

Crise cardiaque, moi ??? Non, ma cocotte ! Je te tranquillise, il me faut bien plus que ça… mais c’est le chef qui allait en avoir une ! Le pauvre… Il était JAUNE !
Tremblant et cachant à peine sa colère, il lui indique le frigo, sans dire un mot.

Nous avons bientôt terminé notre cursus,… cette soit-disant passionnée de pâtisserie et de cuisine… ne sait pas dire « noix » !!!

Et à propos de cerveau,…
justement !

27 août 2010

Des ronds en sandwich

4ème jour d’école, 4ème jour d’uniforme, 4ème jour d’ampoules aux pieds, 4ème jour de pas-de-dodo-ou-presque, et bien entendu… 4ème jour de cuisine…

Le principe veut que les élèves soient divisés en groupe, et que chaque groupe reproduise (avec succès) ce que le Chef a bien voulu démontrer pendant l’introduction de son cours. Mais je ne les connais pas moi les élèves… comment je vais bien pouvoir choisir les personnes avec qui je vais devoir travailler. Surtout que moi, madame obsessionnelle-ultra-méticuleuse-qui-fait-tout-toute-seule (parce qu’elle n’a confiance en personne), ça va être dur, super dur de m’entendre avec un autre élève… ne parlons pas de deux inconnus! La chance ne devait pas être trop de mon côté ce jour là, je me tape J. et N. qui croyez moi, n’inspirent rien… à part beaucoup de paresse, de négligence et de désordre! Je sais dès le premier jour de la création des groupes, que je vais souffrir… je le sens, je le sais.

Mes petites cocottes, n’ont jamais tout le matériel qu’il faut, pas même de crayon… elles ne prennent pas note et à chaque fois que je leur rappelle les étapes décrites par le Chef, et qu’il faut adopter et suivre (j’avoue, avec des détails d’une précision maladive) elles me regardent de travers. Elles ne m’aiment pas… tant pis.
Et tant mieux… c’est réciproque!

Mais il se trouve qu’on doit travailler en groupe… du coup, au sein de mon groupe, y’a deux sous-groupes…, moi-toute-seule, et J&N.
« Today we’re gonna learn how to make Macarons » !!! Youhou ! wow! Déjà ?! Mais c’est merveilleux ! Un de mes trucs favoris… des macarons, des macarons, des macarons ! Je nage dans le bonheur…

Monter les blancs en neige,… facile ! J’ai fait ça toute ma vie…
« by hand »… AH ! noooooon ! Mon Dieu ! A la main… sérieux ??? Mais elles servent  à quoi les machines ? Toutes ces jolies machines ? Tous ces ingénieurs, créateurs et designers bossent pour rien ? Toutes ces jolies machines qui envahissent ma cuisine, chaque jour,… vont finir à la poubelle ?!?! Je m’exécute… allez ! Ça ne doit pas être bien compliqué de monter les blancs en neige à la main… ! (j’espère.)
Et en fait… c’est pas compliqué et ça ne prend pas beaucoup de temps si les blancs sont à température ambiante… wow ! ça mousse super vite… un, deux, trois… et voilà… la transformation a lieu… ce n’est pas un cours de cuisine, c’est un cours de magie ! Ça marche ! Et ce qui ne gâche rien, c’est que je réalise que ça vous muscle bien les heures passées dans une cuisine… qui aurait dit ! Le meilleur sport que je n’ai jamais fait ! Tenez vous bien biceps ramollis,… à coups de « creaming method » et de macarons… vous n’avez qu’a bien vous raffermir et paraître jolis dans les photos dorénavant ! Non mais !

Le reste de la recette est assez facile, je rajoute les ingrédients nécessaires au fur et à mesure, sans trop mixer, mais assez pour rendre le mélange homogène… toute la nuance est là. Si tu mélanges trop ou trop peu, tu n’auras certainement pas des macarons, mais des pierres… ou de la soupe, au choix !
Le « piping » se passe super bien… et je remercie mes années de travaux manuels et d’art… pour une première fois, le résultat est super satisfaisant. Ouf…

On laisse un peu sécher avant d’enfourner.

La plaque au four…
Le nez collé à la vitre du four…
Le sourire aux lèvres…
Je suis impatiente… j’en profite pour nettoyer et ranger tout mon matériel… ça fait passer le temps…
Un peu de stretching discret aussi, séance de sport oblige (j’ai des courbatures aux bras)

Kkkkrrrrr (le timer du four fait un bruit terrible ! Ça ne ressemble à rien… et c’est techniquement un kkkkkrrrrr, si j’étais pas collée de nouveau à la vitre du four, j’aurai jamais réalisé que c’était le timer…)

Un de mes rêves se réalise sous mes yeux… je viens de faire des macarons !
C’est l’extase.

Chaque élève sort sa plaque de cuisson, regarde… et J. dit à voix haute : « OH ! It’s like hamburgers ! » !!!!! Ils ne finiront jamais de m’épater ces gens… jamais !

Je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire : « Don’t say that ! They might hear you… and it will kill them ! »

She just killed me.

24 août 2010

Service Culinaire

ENFIN! Le premier jour de ma nouvelle carrière est arrivé! Youpi!
L’uniforme est vraiment moche… sérieusement, c’est affreux. Les chaussures sont grosses, en cuir noir, une semelle de 2cm, anti-dérapant, et entre mes orteils rangés dans des chaussettes noires et les chaussures, une plaque en fer… et comme tout le monde le sait, c’est ce qu’il y a de plus reposant au monde. Le fer sert comme protection contre les chutes de couteaux méga aiguisés, qui peuvent hacher un ou tous les orteils avant d’atterrir sur sol. C’est très rassurant, je sais ! Et pas de « c’est en cuir, ça va se détendre… » non ! le fer… ça ne se détend pas ! Et maintenant que je sais pourquoi il est là… j’espère bien qu’il va rester en place et bien robuste… je réalise très vite que c’est le seul bouclier à ma maladresse légendaire !

Pantalon… ou enfin, deux tubes « vichy » noir/blanc réunis à la taille par un élastique et une grosse corde blanche… avec deux poches profondes, tu glisses ton téléphone dans une des poches, tu dois te plier en deux et essayer d’atteindre ton genoux avant d’arriver à récupérer ton précieux engin…
Un t-shirt blanc, sous la veste… la veste est ce qu’il y a de plus potable, mais elle est large. Le logo de l’école bien brodé au niveau de la poitrine . Sur la manche gauche, 2 fentes. Je comprendrais par la suite qu’une est pour le thermomètre, et l’autre pour 2 crayons : 1 bic et un marqueur noir. Tout ça est super bien réglementé… quelle organisation !
Vient ensuite la cravate… que tout ce beau monde prononce « crevette » ! Non ça n’a rien d’une cravate sous-marine, mais les mots français et les prononciations américaines et latinos donnent souvent des mélanges étranges (pour être gentille).
Les cheveux doivent être attachés puis rangés dans un filet, et le tout sous le chapeau. nous n’avons pas de toque à ce stade… seul le Chef en a.

En cuisine… vient s’ajouter un tablier, que je dois nouer au niveau de la taille et qui s’arrête un peu plus haut que les chevilles. Et toujours autour de ma taille et reposant sur le haut du tablier, deux serviettes blanches, une de chaque côté.
Avec la description de mon uniforme super sexy, viennent des contraintes décoratives! Pas de maquillage, pas de parfum, pas de bijou, pas de montre, les ongles super courts et pas de vernis.
L’accoutrement doit être complet, bien repassé et blanc comme neige. Avant chaque début de cours, on fait le « line up » où le Chef vérifie que nous sommes bien blancs, bien lisses, une crevette au cou et un thermomètre au bras, faute de quoi… on a des points en moins… on se croirait à l’armée.


J'ai vite fait de transformer mon sac de plage en sac-pour-école-de-cuisine... Il est très discret, comme mon uniforme,... si, si... il est fushia-magenta-rose-rouge! AH! Je me sens mieux...


A vos fourneaux
Oui, CHEF!

11 août 2010

Mince Alors!

Depuis le temps que je demande ce foutu café… un « Caffè Mocha », évidemment!
Génial… y’a personne avant moi… ça tombe très bien… il est déjà 9h25 du matin et je n’ai pas encore eu le temps de boire mon café… Rien d’étonnant vous me direz, vu mon rythme-de-vie-de-maman-débordée!
“Hi, I would like a Caffè Mocha, with nonfat milk and no whip cream… ONLY!”
Non, non… ne craque pas… ne demande pas une saloperie avec… juste un café raf, juste un café… retiens toi… paye vite, et ne change pas d’avis!
A ce même moment, le mec derrière le comptoire, qui je sais déjà, va me proposer un morceau de gâteau ou un croissant et que je vais devoir dire non,.. me sort:
“You don’t know how to order your coffee!”
Sacrilège… moi, le café?! Mon amour de boisson… Je ne sais pas le commander? Mais ils n’ont pas fini d’être ploucs les gens ici… il veut peut être que je le dise en espagnol? Non? Que ça ne m’étonnerait pas!

Quand j’allais me lancer dans la tirade du style “you don’t know how to talk to a customer”… il m’explique, que ce que je demande avec autant de détails… peut être résumé en “I want a SKINNY Mocha”… tout simplement! Skinny, comme mince… comme tout ce qui ne me ressemble pas !

Parfait!
Je viens de boire mon antithèse
Ça tombe bien, j’ai du shopping à faire…

16 avr. 2010

3 + 1

Il y a des moments dans la journée que je n’aime pas…  depuis 3 ans maintenant et avec l’arrivée de mes deux adorables petits princes, il y’en a un que je hais. La tranche horaire qui s’étale et s’éternise entre 18h et 20h… une horreur absolue!
C’est la fameuse période du dîner, de la douche et de maman qui essaye de lire une histoire sans jamais y arriver jusqu'à présent. Mes enfants sont d’une humeur irritable et ultra-irritante. Ils hurlent sans raison et me donnent l’impression qu’ils n’essayent même pas de s’arrêter de chialer. Ça doit les défouler et ça me donnera une bonne raison de râler à mon tour, à 20h !!
A. se tient et mange super bien à l’école . A la maison, c’est une autre histoire. On passe 10 minutes au moins, à choisir si son altesse a envie de s’asseoir sur la chaise rouge ou la chaise bleue, 5 autres à essayer de le convaincre que les couverts que j’ai mis à côté de son assiette sont les plus adéquats pour qu’il puisse manger son repas, et le reste de la durée du dîner à le supplier de ne pas courir dans tous les sens, et lui promettant que Dora et tous les little einsteins dînent aussi!! Qu’il revienne donc poser ses fesses sur son trône et mange !

Juste à côté de son altesse A., assis sur sa chaise haute, le pacha V. gesticule dans tous les sens. Quand V. n’a plus faim il a la sale manie de donner un coup de la main et de faire voler le contenu de la cuillère que j’approche de sa bouche… Avec l’expérience j’ai appris à lire les signes et nous nous salissons beaucoup moins.

Hier soir, A., debout, ne veut pas manger tout seul… il faut que sa maman lui mette la cuillère dans la bouche comme elle fait à son petit frère. A. mâche sa kebbé et son yaourt, je peux donc donner une cuillère à V. C’est là, que ma dernière progéniture-qui-n’a-pas-encore-un-an donne un coup au bol encore plein, que je tenais pour le faire manger… toute la purée de monsieur était équitablement et généreusement étalée sur le sol, la chaise haute, les habits de V., la table de A., les cheveux de maman, le mur…
OH !
Furieuse je regarde V. pour l’engueuler (… à 19h je n’explique plus rien… je gueule !!!) A ce même moment A. le regarde avec une attitude triomphante, d’une voix sûre et pleine de joie : « I’M SOOOOO PROUD OF YOU V. !!!! GIVE ME FIVE ! »
Et V. qui sourit et s’exécute… il lui tape dans la main… les « 5 » sont bien échangés !

HORREUR !!!! mais c’est qui ces monstres ?!?!?!

Résignée à nettoyer autour de moi pour ne pas retrouver de la purée un peu partout a la maison, je suis à genoux et essuie cette petite catastrophe, telle cendrillon… quand A. d’un air super détaché se penche vers moi, me donne une petite tape sur l’épaule et me murmure : « Good job mammina. I’m proud of you. » !!

4 févr. 2010

N’est pas admis à redoubler

Comme chaque jour, en début d’aprème, je vais chercher A. de l’école… et chaque jour, les mêmes questions que Je pose. Mais aujourd’hui c’était différent…
Une des profs m’interpelle et me dit:
“What happened this week? Is everything OK?”
“Euh… yes?!
“Are you sure?”
Hmmmm (NON! Evidemment pas… dois-je lui raconter ma vie ?… les hurlements des gosses pendant 4 heures non-stop du mardi? Mes problèmes capillaires (merci les grossesses à répétition)? Mes angoisses nocturnes?... faut vite que je revienne sur terre… Amérique du nord, Miami… réveille-toi VITE!) yes, yes,… the kids are fine, I’m doing ok… why? Is A. having problems at school?
“You sent two times in a row the same lunch!”
“!!!!!” (je sais! J’ai pas eu le temps de faire un truc “mangeable à l’école”… ma soupe à l’ail et mon tartare de concombre de la veille ne forment pas les meilleures options gastronomiques écolières)
“usually you send different things… and where is the pesto? Does he have pesto tomorrow?”!!!

quand tu sais que E. mange tous les jours la même recette de pâtes à la sauce tomate, ou que la maman de S. lui achète tous les jours des “chicken nuggets” et les fait livrer à l’école en guise de repas (tous, TOUS les jours), ou que B. mange encore des “pots pour bébés” à 3ans, t’as pas à te justifier! Deux jours de “berghol bitfine” (du blé concassé, avec de l’agneau, des pois chiches et des oignons)… c’est pas trop mal!

je les adore… les profs d’A… mes fans, qui raffolent de ma cuisine… sans y avoir jamais goûté. (à moins qu’elles ne terminent les assiettes d’A. à mon insu)