jell-o

Après plus de deux ans, beaucoup de pression et de fatigue chronique je cède, et me décide enfin à chercher quelqu’un pour m’aider un peu avec les enfants. J’opte pour la solution d’occuper A. quelques heures les après-midi. Il s’agit en fait de l’esquinter…

On me conseille Samantha. Une de mes premières questions est bien sûr… “est-ce que cette personne parle l’anglais?” En fait il faut jouer sur la nuance et dire: “est-ce que cette personne parle anglais”… y’a tellement de versions d’anglais surtout ici à Miami, que le “ L’ ” ne donnerait pas forcément une réponse positive.

On passera très vite sur l’angoisse, la culpabilité et les maux de ventre de voir quelqu’un s’occuper de mon A. (je vois déjà mes copines rouler des yeux!!! Mais qu’est ce qui va bien pouvoir lui arriver à ton “A”? en plus tu restes à la maison pendant que Samantha est là… y’a rien à craindre… bon, bon… ok!)

Samantha arrive donc… et joue avec A. Ca se passe super bien… ils jouent tous les deux au salon parce que c’est le lieu favori de monsieur A… et puis il faut avouer aussi que ça me convient “grave”… grâce à ma cuisine-américaine, j’ai une mega vue sur le salon, ce qui s’y passe et ce qui s’y dit.

“come on A. what is this colour…?” mon petit A. est imbattable en français,… mais je ne lui ai pas encore appris les couleurs en anglais…
blue, red, green,… and “jell-O”…!!!!
Samantha prononce doucement en articulant super bien pour qu’A. répète après elle… “dge-llow”…!!!!
HORREUR!!!! Mamaaaaaaan… ! au secours… JAUNE?! YELLOW?! JELL-O!?!!?

Je ne me suis pas gênée de corriger aux deux… et de dire à la plus grande que jell-o était une sorte de dessert… elle ne connaissait pas.

“est-ce que cette personne a jamais entendu quelqu’un parler anglais”…?